Loi faible des grands nombres
Loi faible des grands nombres
Propriété :
Soit (X1,X2,…,Xn) un échantillon de variables aléatoires d’espérance μ,
On pose Mn=X1+X2+…+Xnn la variable aléatoire moyenne de cet échantillon,
Pour tout réel strictement positif δ,
limn→+∞P(|Mn–μ|≥δ)=0
soit limn→+∞P(Mn∉[μ–δ,μ+δ])=0
ou encore
limn→+∞P(Mn∈[μ–δ,μ+δ])=1
(car (Mn∈[μ–δ,μ+δ]) est l’événement contraire de (Mn∉[μ–δ,μ+δ])).
Plus la taille de l’échantillon est grande (et donc plus n est grand), plus la probabilité que la moyenne empirique ne tende pas vers l’espérance de l’échantillon est faible.
Démonstration :
Soit δ>0,
D’après l’inégalité de concentration, P(|Mn–μ|>δ)≤Vnδ2.
Or limn→+∞Vnδ2=0
En outre, une probabilité étant toujours positive, P(|Mn–μ|>δ)≥0.
On vient donc de montrer que P(|Mn–μ|>δ) est encadré par deux termes qui tendent vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
D’après le théorème des gendarmes, on obtient finalement que limn→+∞P(|Mn–μ|≥δ)=0.
Exercice :
Soit (X1,…,Xn) un échantillon de variables aléatoires suivant la loi B(10,0.09),
Que peut-on dire de limn→+∞P(Mn∈[0.85,0.95]) ?
L’espérance d’une loi binomiale B(n,p) vaut
μ=n×p=0.09×10=0.9
De plus, P(Mn∈[0.85,0.95])=P(Mn∈[0.90–0.05,0.90+0.05]).
On reconnaît alors P(Mn∈[μ–δ,μ+δ]), avec μ=0.9 et δ=0.05.
Donc d’après la loi faible des grands nombres
limn→+∞P(Mn∈[0.85,0.95])=1