Limites de suites
Limites de suites
Définitions :
On dit que (un) admet pour limite l si pour n suffisamment grand, les termes de la suite (un) se rapprochent aussi proche que désiré du nombre réel l.
Sur le schéma, on remarque qu’au bout d’un certain rang n, les termes se rapprochent de l.
On dit alors que (un) converge vers l et on note limn→+∞un=l.
Si (un) n’admet pas de limite finie ou aucune limite, alors (un) est dite divergente.
Exemples :
limn→+∞n2=+∞. La suite un=n2 est divergente.
limn→+∞√n=+∞. La suite un=√n est divergente.
limn→+∞1n=0. La suite un=1n est convergente.
limn→+∞3+1n=3. La suite un=3+1n est convergente.
La suite (un) définie pour tout entier naturel n par un=(−1)n prend successivement les valeurs −1 et 1 selon que n soit impaire ou paire.
Les valeurs de la suite ne peuvent donc pas se rapprocher dans un petit intervalle autour d’un nombre réel.
Ainsi la suite un=(−1)n n’admet pas de limite : c’est une suite divergente.
Opérations sur les limites
Opération sur les limites
Introduction
On commence par appliquer les règles d’opérations sur les limites à l’aide d’exemples.
limn→+∞3−2+√n.
limn→+∞√n=+∞limn→+∞−2=−2}limn→+∞–2+√n=+∞ par somme de limites
limn→+∞3=3
Donc limn→+∞3−2+√n=0 par quotient de limites
limn→+∞−n3+2.
limn→+∞n3=+∞limn→+∞−1=−1}limn→+∞–n3=−∞ par produit de limites
limn→+∞2=2
Donc limn→+∞−n3+2=−∞ par somme de limites.
limn→+∞2+1n.
limn→+∞2=2limn→+∞1n=0}limn→+∞2+1n=2+0=2 par somme de limites
Dans certains cas, il n’est pas possible d’appliquer les théorèmes d’opérations sur les limites, comme par exemple pour une forme indéterminée. Il existe cependant d’autres théorèmes pour pouvoir calculer ces limites.
Théorème de comparaison
Soient (un) et (vn) deux suites,
Si à partir d’un certain rang un≤vn et limn→+∞un=+∞ alors limn→+∞vn=+∞.
De même, si à partir d’un certain rang un≤vn et limn→+∞vn=−∞ alors limn→+∞un=−∞.
Exemple :
Montrons que n2−2n+2≥(n–1)2 et en déduire la limite de un=n2–2n+2.
Soit n∈N,
n2−2n+2≥(n–1)2
⟺n2–2n+2≥n2−2n+1
⟺2≥1
On vient donc de montrer le résultat en raisonnant par équivalence.
Or limn→+∞(n–1)2=+∞, d’après le théorème de comparaison, limn→+∞un=+∞
Théorème des gendarmes
Soient (un), (vn) et (wn) trois suites,
Si à partir d’un certain rang un≤vn≤wn et limn→+∞un=limn→+∞wn=l, alors limn→+∞vn=l.
Il s’agit donc d’un théorème d’encadrement.
Exemple :
Soit an=2+(−1)nn,
On ne peut ici pas appliquer directement les opérations sur les limites car (−1)n n’en admet pas.
On peut cependant remarquer que (−1)n oscille entre −1 et 1.
Soit n∈N,
−1≤(−1)n≤1
−1n≤(−1)nn≤1n
2–1n≤2+(−1)nn≤2+1n
2–1n≤an≤2+1n
Or limn→+∞2–1n=2+1n=2.
D’après le théorème des gendarmes, limn→+∞an=2