Factorisation de xn−1 par (x−1)
Factorisation de xn–1 par (x–1)
Racine évidente
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2,
on définit pour tout x∈R le polynôme P(x)=xn–1.
Ce polynôme admet pour racine évidente 1.
Ainsi, on peut factoriser ce polynôme et l’écrire sous la forme P(x)=(x–1)×Q(x), avec Q un polynôme de degré n–1.
On regarde pour les premières valeurs de n la forme du polynôme Q.
Si n=2, alors P(x)=x2–1.
On reconnait ici une identité remarquable.
Ainsi, P(x)=(x–1)(x+1), et Q(x)=x+1.
On remarque que les coefficients de Q sont tous égaux à 1.
Si n=3, alors P(x)=x3–1.
Ainsi, P se factorise sous la forme P(x)=(x–1)(ax2+bx+c).
Pour trouver la valeur des coefficients a,b,c, on développe le polynôme puis on conclut sur leurs valeurs par l’égalité des coefficients.
P(x)=ax3+bx2+cx−ax2−bx–c=ax3+(b–a)x2+(c–b)x−c
Ainsi, comme deux polynômes sont égaux si ils ont les mêmes coefficients, on a ainsi :
a=1, b–a=0, c–b=0 et −c=−1.
Après résolution on trouve que P(x)=(x–1)(x2+x+1).
Les coefficients du polynôme Q sont tous égaux à 1.
Propriété
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2,
xn–1=(x–1)(xn−1+xn–2+…+x+1).
On note que tous les coefficients du second polynôme sont égaux à 1.
Preuve :
En effet, développons (x–1)(xn−1+xn–2+…+x+1).
On a :
(x–1)(xn−1+xn–2+…+x+1)=xn+xn−1+xn−2+…+x2+x–(xn−1+xn–2+…+x+1).
On remarque alors que tous les termes de la somme s’annulent deux à deux sauf xn et −1, ainsi on a bien :
xn–1=(x–1)(xn−1+xn–2+…+x+1).
Exemple
Si n=4, P(x)=x4–1.
D’après la propriété précédente, on a P(x)=(x–1)(x3+x2+x+1).