Vecteur position, vitesse et accélération
Ce sont trois vecteurs qui permettent de décrire un mouvement. En mécanique, le point M va bouger et son mouvement va être décrit par ces trois vecteurs : accélération, position et vitesse. Leur utilisation sera décrite dans le cours sur la deuxième loi de Newton.
I. Vecteur position : →OM
Pour décrire une position dans l’espace, on utilise un repère. Ce repère est un repère à coordonnées cartésiennes (O;x;y;z).
Ces trois axes doivent être orthonormés directs. Avec les trois doigts de la main gauche, on peut faire les axes x,y et z. On place ensuite le point M de coordonnées (x;y;z). Il faut s’entraîner à savoir les tracer au brouillon rapidement. On trace la projection H de M sur le plan (O;x;y;z).
Pour cela on descend sur la parallèle à l’axe z partant du point M. On va ensuite tracer du point H une parallèle à l’axe →Oy qui coupe l’axe →Ox. On a la coordonnée x. On trace la parallèle à l’axe →Ox qui coupe l’axe →Oy en y.
Ensuite, on trace une parallèle à (HO) à partir du point M qui coupe l’axe →Oz. C’est la coordonnée z. Mathématiquement, le vecteur →OM peut aussi s’écrire →OM=x→ux+y→uy+z→uz.
Les vecteurs dans l’expression sont des vecteurs unitaires qui caractérisent un déplacement de x,y et z quantités. On peut écrire les coordonnées du vecteur sous différentes formes.
II. Vecteur vitesse : →v
S’il n’y a pas de flèche sur le v de la vitesse cela signifie qu’il s’agit de la norme de la vitesse et non du vecteur. On peut aussi y ajouter les barres de valeur absolue. Elle s’exprime en m/s (ou m.s−1).
Le vecteur vitesse est la dérivée par rapport au temps du vecteur position : →v=d→OMdt.
On va l’exprimer comme ceci : →v=ddt(x→ux+y→uy+z→uz)=dxdt→ux+dydt→uy+dzdt→uz=→vx→ux+→vy→uy+→vz→uz.
On a donc les dérivées qui correspondent aux vitesses en x,y et z. On peut aussi noter les dérivées avec la lettre et un point au-dessus. Si on mettait deux points au-dessus, cela voudrait dire qu’on dérive deux fois par rapport au temps.
Par exemple, on prend un vecteur →OM de coordonnée (2t, 3t, h). On veut connaître la vitesse. La vitesse est la dérivée de la position donc le vecteur vitesse a pour coordonnées (2, 3, 0).
On peut aussi l’écrire comme ceci : →OM=2t→ux+3t→uy+h→uz et →v=2→ux+3→uy.
La norme du vecteur vitesse est : v=√v2x+v2y+v2z.
III. Vecteur accélération : →a
C’est la dérivée de la vitesse par rapport au temps. C’est aussi la dérivée de la dérivée de la position : →a=d→vdt=ddt(d→OMdt)=d2→OMdt2.
On a donc dérivé deux fois la position.
→a=dvxdt→ux+dvydt→uy+dvzdt→uz.
Les dérivées correspondent au vecteur accélération en x,y et z.
→a=d2xdt2→ux+d2ydt2→uy+d2zdt2→uz.
Dans les exercices, on donnera x,y et z.
Par exemple, si →v=30→ux (on peut l’écrire aussi avec la barre). On dérive la vitesse pour avoir l’accélération : →a=→0(m/s2). Si on travaille avec l’écriture en barre, on aura zéro à chaque étage. Pour retrouver l’unité de l’accélération, on sait que c’est la dérivée de la vitesse en m/s sur un temps (s) donc l’accélération est en m/s2 ou m.s−2.
Repère de Frenet, mouvement circulaire
I. Repère de Frenet
Soit M un point se déplaçant le long d’une trajectoire. Le repère de Frenet, comme tous les repères, est utile pour décrire position, vitesse et accélération du point M.
Le repère cartésien est lié à une origine à un endroit donné puis on va repérer un point M qui se déplace grâce à deux vecteurs unitaires →ux, →uy si l’on ne considère que deux dimensions.
Ici, on a deux vecteurs unitaires →τ (vecteur tangent) et →n (vecteur normal). Leur particularité est qu’ils vont être associés au point M et qu’ils vont suivre ce point M.
Cela va permettre dans certaines situations de décrire beaucoup plus simplement le mouvement :
– Le vecteur →τ est un vecteur unitaire tangent à la trajectoire, c’est-à-dire qu’il est colinéaire au vecteur vitesse →v, qui est lui-même tangent à la trajectoire. →τ est selon cette tangente dans le même sens que le vecteur vitesse.
– Le vecteur →n est quant à lui perpendiculaire au vecteur →τ.
→τ et →n sont unitaires, ce qui signifie que la norme, l’intensité de chaque vecteur vaut 1. Le repère de Frenet est plus simple à utiliser dans certains cas car le vecteur vitesse peut s’écrire selon le vecteur unitaire τ, à savoir :
→v(M)=v(M)×→τ
avec v(M) la valeur de la vitesse.
On rappelle que dans un repère cartésien, on exprime la vitesse ainsi :
→v(M)=x.→ux+y.→uy
II. Cas du mouvement circulaire
Soit M un point tournant autour de O (l’origine du repère). De nombreux exemples peuvent illustrer ce mouvement circulaire, la Terre autour du Soleil ou la Lune autour du Soleil. On a donc M qui tourne autour d’un centre, R représente le rayon du cercle.
On pose une première hypothèse que M tourne à vitesse constante. Le but est d’arriver à la fin à une relation entre vitesse et vitesse angulaire. Comme M tourne à vitesse constante, on peut écrire :
v=dΔt=2πRT
On choisit ici la distance et la durée pour faire un tour. T représente la période de révolution. 2πR est le périmètre du cercle. On calcule ensuite ω qui est la vitesse angulaire, en radians par seconde (rad.s−1).
Pour calculer la vitesse angulaire, on écrit : ω=σΔt=2πT
On se base aussi sur la valeur de l’angle et la durée pour effectuer un tour.
On constate donc que v=2πRT=ω×R.
v est en m.s−1, ω en rad.s−1 et R en m. On peut réécrire le vecteur vitesse v comme étant :
v=R×ω×t
Pour rappel, 2π=360°.
Pour utiliser la deuxième loi de Newton, il peut être intéressant d’écrire le vecteur accélération. L’accélération se décompose en deux termes : l’accélération tangentielle et l’accélération normale. On a ainsi :
→a=dvdt=dvdt×→τ+v2R×→n
Exemple
On considère un manège de rayon R=3m, soit un point M sur le bord entraîné par une vitesse v=30km.h−1, que vaut son accélération normale ?
On a ainsi : an=v2R×n soit an=v2R=(303,6)23=23m.s−2
Attention la vitesse est en km.h−1.
Remarque : ici la vitesse est constante. Or, la dérivée d’une constante est égale à zéro. Si le manège est à vitesse constante, alors la valeur de at est nulle. Finalement, en mouvement accéléré uniforme, a=an.