Processing math: 100%

Coefficients binomiaux, k parmi n

Somme des coefficients (k parmi n)

Coefficients binomiaux (k parmi n)

Coefficients binomiaux (nk), nN, kN, nk

On dispose d’un ensemble E à n éléments (nN), on compte le nombre de parties à k éléments, 1kn, de E

Deux questions sont à se poser lorsque l’on s’intéresse à un problème de dénombrement. 

En réalisant un tirage de k éléments parmi n éléments, on doit se demander si l’ordre est important et si il y a de la répétition.

Ici, on s’intéresse à une partie à k éléments, ce qui correspond à une poignée de k éléments : l’ordre n’a donc pas d’importance puisque les k éléments sont choisis en même temps et il n’y a pas de répétition.

Par définition, on note (nk) le nombre de parties k éléments dans un ensemble E à n éléments, et on lit ce nombre “k parmi n”. 

Exemple :

Un sélectionneur doit choisir k joueurs parmi nk et nommer parmi eux le capitaine. 

Pour résoudre ce problème, deux méthodes sont possibles. 

 

Première méthode :

Il choisit tout d’abord les k joueurs parmi les n joueurs possibles. Il n’y a pas d’ordre et pas de répétition. Ainsi, il y a (nk) possibilités. 
Parmi ces k joueurs, il nomme le capitaine. Il y a donc k choix possibles. 
Le principe multiplicatif s’appliquant, le nombre d’équipes qu’il peut former est donc k(nk)

Seconde méthode : 

On peut aussi procéder différemment. On peut en effet sélectionner d’abord le capitaine. 
Il y a donc n choix possibles pour le capitaine. Il s’agit ensuite de compléter l’équipe (un joueur ayant déjà été choisi : le capitaine). Il faut donc sélectionner k1 joueurs parmi les n1 disponibles, c’est à dire (n1k1)
Le principe multiplicatif s’appliquant, le nombre d’équipes qu’il peut former est donc n(n1k1)

Le nombre d’équipes étant le même quelque soit la méthode de résolution choisie, on a donc l’égalité suivante : k(nk)=n(n1k1), que l’on préfère retenir sous la forme : 
(nk)=nk(n1k1).

En appliquant cette relation au choix de k1 éléments parmi n1 éléments on a : 
(n1k1)=n1k1(n2k2).
Ainsi, (nk)=nk(n1k1)=nk×n1k1(n2k2).

On réitère ce procédé jusqu’à ce que k atteigne la valeur 1
(nk)=n(n1)(n2)(n(k2))k(k1)(k2)2(n(k1)1)

Il s’agit à présent de déterminer la valeur de (n(k1)1). Cela correspond à choisir 1 élément parmi n(k1) éléments. Il y a donc n(k1) choix possibles.
Ainsi, (n(k1)1)=n(k1)=nk+1.
Finalement, (nk)=n(n1)(n2)(nk+2)(nk+1)k!.

Enfin, il est d’usage de transformer la formule précédente pour simplifier son écriture. On peut pour cela remarquer que le numérateur ressemble au développement de n! même si les premiers facteurs sont manquants.

L’idée est alors des les rajouter, en multipliant au numérateur et au dénominateur par la quantité manquante, à savoir (nk)(nk1)2×1. On remarque que ce produit est égal à (nk)!.

Ainsi, (nk)=n!k!(nk)!.
On admettra que cette formule est valable pour 0kn

Coefficients binomiaux (k parmi n), propriétés

Coefficients binomiaux : (nk), nN, kN, nk

 

Définition

 

On rappelle la formule des coefficients binomiaux :

(nk)=n!k!(nk)! pour 0kn.

 

Regardons quelques exemples à connaitre :

(n0)=n!0!(n)!=1

En effet par convention, 0!=1

Le résultat  est cohérent car le coefficient binomial (n0) revient à dénombrer les parties à 0 élément d’un ensemble à n éléments. Il n’y a qu’un ensemble possible, c’est l’ensemble vide.

 

(n1)=n!1!(n1)!=n

En effet, 1!=1 et n!=n×(n1)!

Le résultat  est cohérent car le coefficient binomial (n1) revient à dénombrer les parties à 1 élément d’un ensemble à n éléments. Il n’y a donc que les singletons possibles et il y a n singletons : {1}, {2},…,{n}.

 

(n2)=n!2!(n2)!

(n2)=n(n1)×(n2)!2×(n2)!

(n2)=n(n1)2

En effet, 2!=2×1=2.

Cette formule n’est pas nécessairement à connaitre mais permet d’avancer plus vite dans certains exercices.

 

Propriétés

 

Intéressons-nous maintenant à quelques formules à connaitre :

 

  • La formule de symétrie :

(nk)=(nnk)

Démontrons cette formule par une méthode de dénombrement.

(nk) correspond par exemple au nombre de façon de composer une équipe de k joueurs avec n joueurs disponibles. Et choisir dans un groupes de n joueurs les k joueurs qui vont aller sur le terrain revient au même que de choisir les n-k joueurs qui vont rester sur le banc. Ainsi, dans un effectif de n joueurs, il y a autant de composition d’équipe avec k joueurs que de composition de banc de touche avec les n-k joueurs restant (si j’intervertis 2 joueurs, je forme une nouvelle équipe mais aussi un nouveau banc de touche).

Il est aussi possible de redémontrer cette formule en développant avec les factorielles.

On en tire deux exemples à connaitre :

(nn)=(nnn)=(n0)=1

(nn1)=(nn(n1))=(n1)=n

 

  • La formule de Pascal :

(n+1k+1)=(nk+1)+(nk) avec 0kn1.

La formule de Pascal s’appelle ainsi car Pascal a mis en place le triangle de Pascal qui permet d’avoir les coefficients dans les identités remarquables généralisées :

(a+b)2,(a+b)3,(a+b)4.

En réalité ce n’est pas Pascal le premier qui a produit ce triangle mais c’est bien antérieur.

Démontrons cette formule par le dénombrement:

Soit E un ensemble à n+1 éléments :

E=1,2,,n+1

Nous devons fabriquer des parties à k+1 éléments. Dans la partie que nous fabriquons, soit elle contient n+1, soit elle ne le contient pas.

Soit n+1 est dans la partie : je dois encore choisir k éléments (j’en ai déjà 1 et il m’en faut k+1) parmi n (j’ai déjà choisi l’élément n+1, maintenant je ne peux piocher que parmi n éléments) : Il y a donc (nk) façons de fabriquer une partie à k+1 éléments dans laquelle n+1 se trouve.

Soit n+1 n’y est pas : je dois donc toujours sélectionner k+1 éléments, mais parmi n choix puisque je ne peux pas choisir n+1 : Il y a donc (nk+1) façons de fabriquer une partie à k+1 éléments dans laquelle n+1 ne se trouve pas.

On établit donc une classification sur l’ensemble des parties à k+1 éléments parmi les n+1 éléments. Parmi ces parties, il y en a qui contiennent n+1 et d’autres qui ne le contiennent pas.

En dénombrement il y a deux erreurs classiques : oublier certaines parties et compter certaines parties deux fois.

Ici la classification est exhaustive (on a bien compté toutes les partitions possibles) et non redondante (on a séparé en deux classes distinctes, une partie ne peux pas être en même temps dans les 2 cas présentés). On peut donc sommer :

(n+1k+1)=(nk+1)+(nk) avec 0kn1

 

  • La formule du quarterback

 

k(nk)=n(n1k1) avec 1kn

Notre guide gratuit pour réussir son orientation post bac 2023

X
Ce site utilise des cookies et vous donne le contrôle sur ceux que vous souhaitez activer