Equations et nombres complexes
Résolution d’équations avec des nombres complexes
Equations du premier degré
Il y a deux formes d’équations du premier degré avec solutions complexes :
∙ az+b=0 avec a et b dans C, dont la résolution se fait comme pour une équation du premier degré avec des réels.
∙ az+bˉz+c=0 avec a, b et c dans C dont la résolution se fait en remplaçant z par sa forme algébrique : z=a+ib.
Exemple
Trouver la ou les solutions de l’équation (E):z−ˉz+i=0.
On pose z=a+ib la forme algébrique de z. On remplace cette forme algébrique de z dans l’équation (E) :
(a+ib)−¯(a+ib)+i=0⇔a+ib−(a−ib)+i=0⇔2ib=−i⇔b=−12
Ainsi, les solutions de (E) sont tous les nombres complexes s’écrivant :
z=a−12i, avec a réel.
Equations du second degré
La forme générale d’une équation du second degré est la suivante :
az2+bz+c=0 avec a, b et c réels.
La résolution de cette équation est semblable à celle d’une équation du second degré avec des réels, c’est-à-dire qu’il s’agit de calculer le discriminant de l’équation :
Δ=b2−4ac
Il y aura tout de même des solutions dans le cas du discriminant négatif :
∙ Si Δ>0, les deux solutions réelles sont : z1=−b+√Δ2a et z2=−b−√Δ2a.
∙ Si Δ=0, la solution est z0=−b2a.
∙ Si Δ<0,les deux solutions complexes sont : z1=−b+i√−Δ2a et z2=−b−i√−Δ2a.
Exemple
Trouver les solutions de l’équation : (F):z2+4z+254=0.
On a Δ=16−25=−9<0 donc les deux solutions sont :
z1=−4+3i2 et z2=−4−3i2.
Forme trigonométrique et exponentielle
Formes trigonométriques et exponentielles
Définition
On considère un nombre complexe z=a+ib avec a et b réels.
On note |z| le module de z et θ un argument de z.
On a alors : z=|z|(cos(θ)+isin(θ))
On appelle alors la quantité |z|(cos(θ)+isin(θ)) la forme trigonométrique de z.
En posant eiθ=cos(θ)+isin(θ), on obtient la forme exponentielle de z :
z=|z|eiθ
Exemple
Donner les formes trigonométriques et exponentielles des nombres complexes suivants :
a=1+i ; b=i et c=2+2i√3
Une méthode consiste à calculer le module du nombre complexe et par la suite de diviser ce nombre par son module pour trouver son argument.
En effet,
si z=|z|(cos(θ)+isin(θ))
alors z|z|=cos(θ)+isin(θ).
Ainsi,
|a|=√12+12=√2 puis
a|a|=√22+i√22=cos(π4)+isin(π4).
Finalement :
a=√2[cos(π4)+isin(π4)]=√2eiπ4.
De même,
|b|=√12=1 puis
b|b|=i=cos(π2)+isin(π2).
Finalement :
b=cos(π2)+isin(π2)=eiπ2.
Enfin,
|c|=√22+(2√3)2=4 puis
c|c|=12+i√32=cos(π3)+isin(π3).
Finalement :
c=4[cos(π3)+isin(π3)]=4eiπ3.
Argument et angle formé par deux vecteurs
A savoir par coeur :
Soient A(zA),B(zB),C(zC),D(zD) quatre points d’un plan complexe.
arg(zD–zCzB–zA)=(→AB;→CD)[2π]
Ainsi arg(zD–zCzB–zA) est égal à l’angle formé entre les vecteurs →AB et →CD modulo 2π.