Calculs d'intégrales
Calculs d’intégrales
Propriété
Soit f une fonction continue sur un intervalle I.
Soit F, une primitive de f sur I.
Pour tous réels a et b de l’intervalle I, on a :
∫baf(t)dt=F(b)−F(a) que l’on note aussi
∫baf(t)dt=[F(t)]ba
Exemples
Calculer :
I=∫21x2+3x+1x2dx.
J=∫10x(2x2−1)3dx.
Correction
Calcul de I
Étape 1 : La fonction f(x)=x2+3x+1x2 est définie et continue sur [1;2].
On décompose l’expression en trois fractions de dénominateur commun.
I=∫21(x2x2+3xx2+1x2)dx
I=∫21(1+3x+1x2)dx
I=∫21dx+∫213xdx+∫211x2dx
Étape 2 : On peut définir des primitives de chaque expression.
I= [x+3lnx−1x]21
Étape 3 : On calcule F(2)−F(1).
I= (2+3ln2−12)−(1+3ln1−11)
I= 32+3ln2 (unité d’aire).
Calcul de J
On pose : u(x)=2x2−1 et u′(x)=4x.
On modifie l’expression pour la faire apparaître sous la forme u′×u3.
J=14∫104x(2x2−1)3dx
J=14[14(2x2−1)4]10
J=14((14(1)4)−(14(−1)4))
J=14(14−14)
J= 0
Théorème des valeurs intermédiaires
Théorème des valeurs intermédiaires
Théorème
Soient f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels dans l’intervalle I tels que a⩽b.
Alors, pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que f(c)=k.
Illustration graphique
La fonction représentée en bleu est continue sur I=[a,b].
Pour k compris entre f(a) et f(b), on remarque graphiquement qu’il existe un c1 dans [a,b] tel que f(c1)=k.
On voit, aussi qu’il existe deux autres c2 et c3 dans [a,b] tels que f(c2)=k et f(c3)=k. (D’où, dans le théorème, l’importance de l’expression “au moins”)
Cas des fonctions strictement monotones
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle [a,b] avec a⩽b.
Pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), il existe un unique réel c compris entre a et b tel que f(c)=k.
Illustration graphique
La fonction représentée en bleu est continue et strictement croissante sur I=[2,4].
Pour k compris entre f(2) et f(4), on remarque graphiquement qu’il existe un unique c dans [2,4] tel que f(c)=k.
Étude de la convexité d'une fonction
Étude de la convexité d’une fonction
Il existe deux principaux théorèmes permettant d’étudier l’éventuelle convexité ou concavité d’une fonction.
Théorème 1 :
Soit f une fonction dérivable sur I,
1) f est convexe sur I ⟺ f′ est croissante sur I
2) f est concave sur I ⟺ f′ est décroissante sur I
Pour étudier la convexité d’une fonction, il suffit d’étudier les variations de sa dérivée.
Exemple :
Etudions la fonction f(x)=x2−3x+2 sur l’intervalle I=R.
f est une fonction polynôme, elle est donc dérivable sur R et f′(x)=2x–3.
La dérivée de f est une fonction affine. Le cours permet de conclure que f′ est croissante car 2>0.
Ainsi, comme f′ est croissante sur I, f est convexe sur I.
Théorème 2 :
Soit f une fonction dérivable sur I et on suppose de plus que f” existe sur I (f” est la dérivée de la dérivée : c’est la dérivée seconde de f),
1) si pour tout x∈I, f”(x)≥0, alors f est convexe sur I
2) si pour tout x∈I, f”(x)≤0, alors f est concave sur I
Ces deux théorèmes sont liés.
En effet, si on suppose que f”(x)≥0, cela implique que f′ est croissante et dans les deux cas, f est convexe.
Exemple :
Soit f(x)=x2, on veut démontrer que f est convexe sur R.
Soit x∈R, on calcule dans un premier temps f′(x)=2x puis la dérivée seconde f”(x)=2≥0.
Ainsi, pour tout x∈R, f”(x)≥0, donc f est convexe sur R.