Le symbole sigma
Le symbole Sigma Σ permet de désigner la somme d’une famille finie de termes.
Par exemple q∑k=pUk=Up+Up+1+ …+ Uq.
En effet, ici on souhaite calculer la somme des Uk où k est l’indice de sommation, pour k variant de p à q, avec p,q∈N et p≤q.
Considérons un exemple concret : 5∑i=13i qui se lit somme de 3i pour i variant de 1 à 5
5∑i=13i=31+32+33+34+35.
5∑i=13i=3+9+27+81+243=363
On remarquera que l’indice de sommation est muet, il n’intervient pas dans le résultat final : on peut donc prendre la lettre que l’on souhaite (k,i,…).
Ainsi, 5∑i=13i=5∑k=13k=5∑j=13j
Autre exemple :
3∑i=02i−1=(2×0−1)+(2×1−1)+(2×2−1)+(2×3−1)
3∑i=02i−1=−1+1+3+5=8
Congruences
Congruences dans Z
Définition
Soit un entier n supérieur à 2 et soient a et b, deux entiers relatifs.
On dit que a est congru à b modulo n si et seulement si b−a est divisible par n.
On écrit a≡b[n].
Propriétés
Soient a, b et c des entiers relatifs, n et p des entiers supérieurs ou égaux à 2 :
a≡a[n].
Si a≡b[n] et b≡c[n] alors a≡c[n].
Si a≡b[n] alors a+c≡b+c[n].
Si a≡b[n] alors ac≡bc[n].
Si a≡b[n] alors ap≡bp[n].
Exemple
Trouver le reste de la division euclidienne de 200539 par 17
étape 1 : On pose la division euclidienne de 200 par 17.
200=11×17+13
étape 2 : On utilise la définition de la congruence.
200−13=11×17 donc 200 est congru à 13 modulo 17.
On note 200≡13[17]
étape 3 : Avec un peu d’astuce, et en remarquant que 539=269×2+1, on a :
200539=(2002)269×200
On sait que 200≡13[17] .
Or la congruence est compatible avec les puissances. Ainsi :
2002≡132[17]
2002≡169[17]
On donne la division euclidienne de 169 par 17 : 169=9×17+16. Ainsi :
2002≡16[17]
Ou encore 2002≡(−1)[17].
étape 4 : On utilise les résultats précédents et on essaie d’aboutir à une congruence positive.
On a : 2002≡(−1)[17] et 539=2×269+1.
Ainsi 200539=(2002)269×200 et en utilisant les résultats précédents :
200539≡(−1)269×13[17]
200539≡(−1)×13[17]
200539≡−13[17]
200539≡4[17]
Conclusion : Le reste de la division euclidienne de 200539 par 17 vaut 4
Divisibilité et division euclidienne
Divisibilité et division euclidienne
Divisibilité dans Z
Définition
Soient a et b, deux entiers relatifs, avec b non nul.
On dit que b divise a si et seulement si il existe un entier relatif k tel que a=kb.
On note b|a.
Propriétés
Pour a non nul, a|a.
Pour a, b et c non nuls, si a|b et b|c alors a|c.
Exemple
Montrer que N=a(a2−1) est divisible par 6 lorsque a∈N.
étape 1 : N est divisible par 6 si et seulement si il est divisible par 2 et par 3.
étape 2 : On réécrit N grâce à une identité remarquable pour faire apparaître un produit de trois nombres consécutifs.
N=a(a2−1)
N=a(a−1)(a+1)
N=(a−1)a(a+1)
étape 3 : Si a est pair, on remplace a par 2k (k∈N).
N=(2k−1)2k(2k+1)
étape 4 : N s’écrit sous la forme d’un produit d’un entier et de 2, donc N est pair.
étape 5 : Si a est impair, on remplace a par 2k+1.
N=(2k+1)2k(2k+2)
On arrive à la mÍme conclusion et N est donc divisible par 2 dans tous les cas (a pair ou impair).
étape 6 : Si a est multiple de 3, alors a=3k. On remplace a par 3k.
N=(3k−1)3k(3k+1) On en conclut que N est multiple de 3.
étape 7 : On répËte la mÍme opération avec a=3k+1 puis avec a=3k+2.
Dans ces deux cas, on verra apparaître un multiple de 3. On en conclut que N est divisible par 3.
N est divisible par 2 et 3 donc N est divisble par 6.
Division euclidienne dans Z
Définition
Soient a et b, deux entiers naturels et b non nul.
Effectuer la division euclidienne de a par b revient à déterminer l’unique couple (q;r) d’entiers naturels tels que :
a=bq+r avec 0⩽r<b.
On nomme q le quotient et r le reste.
Exemple
Déterminer le quotient q et le reste r de la division euclidienne de 753 par 82.
On a : 753=82×9+15.
On obtient donc : q=9 et r=15. On vérifie que 15 est strictement inférieur à 82