Les principales spécificités du pouvoir politique

Les principales spécificités du pouvoir politique

I. Définir le pouvoir politique

 

Un pouvoir signifie que l’on peut obtenir de quelqu’un le comportement souhaité de sa part. Le pouvoir politique est spécifique puisqu’il concerne l’ensemble de la population. Il est incarné par l’État qui peut obtenir de la population ce qu’il souhaite. Puisque le pouvoir politique concerne tout le monde, les désaccords sont réels ce qui peut entraîner des conflits et une explosion de la société. Le but de ce pouvoir politique est d’obtenir la cohésion sociale, l’État doit donc s’assurer que la société fasse corps.

 

II. Les trois spécificités du pouvoir politique

 

– Le monopole de la violence : seul l’État peut utiliser la violence pour faire accepter ses mesures par la population. Max Weber (1864-1920) évoquait ainsi le « monopole de la violence physique légitime » qui s’exprime par le pouvoir exécutif (police, gendarmerie, armée). Toute autre personne qui utilisera la violence sera sanctionnée. Il existe néanmoins des limites. L’État ne peut pas utiliser la violence dans n’importe quelles circonstances. Son usage doit respecter les lois et être justifié. C’est pourquoi l’État de droit est nécessaire et cela signifie que l’État doit respecter la loi, tout comme les citoyens.

– Un monopole fiscal : Norbert Elias (1897-1990), expliquait que ce monopole fiscal pouvait être détenu seulement par l’État et qu’il était le seul à avoir le droit de prélever des impôts et des taxes.

– Un rôle social et politique majeur : en 1945 est créée la Sécurité sociale. Elle doit assurer les individus contre les risques de la vie : maladie, chômage, grossesse et vieillesse. L’État prélève des cotisations sociales aux actifs et versent des prestations sociales aux individus lorsqu’ils sont victimes de l’un de ces risques. Puisque la réalisation de ce risque réduit les revenus des individus et/ou augmente leur dépense, ces revenus sont appelés « de transfert », car ils permettent de faire face à ces risques.

 

III. Un rôle social et économique

 

L’État essaie de donner un accès massif à la culture de toute la population. Ce rôle social de l’État développé après la Seconde Guerre mondiale porte un nom : l’État providence.

L’État a aussi un rôle économique, son but est de stabiliser l’économie. Or, nous savons que l’économie connaît des fluctuations. Celles-ci perturbent l’économie car les crises coûtent chères. L’État cherche donc à minimiser les crises et leurs impacts.

Keynes (1883-1946), économiste britannique, préconise l’intervention de l’État dans ces périodes de crises pour soutenir l’activité économique et la redresser rapidement. Les premières mesures keynésiennes ont été mises en place aux États-Unis dans les années 1930. Pour répondre à la crise de 1929, Roosevelt (1882-1845) décida que l’État devait intervenir par une politique de grands travaux pour construire ponts, routes et infrastructures. Ainsi, les américains avaient un emploi et donc un revenu. Ils pouvaient consommer et les entreprises pouvaient elles-mêmes produire et créer des emplois. Par cette synergie, les entreprises créaient de la richesse, l’économie pouvait être relancée et la croissance se développer.

Cette politique a été réutilisée en France après la crise de 2007 par le gouvernement qui avait également lancé une politique de grands travaux pour aboutir au même cercle vertueux et relancer ainsi l’économie.

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