La Méditerranée antique
I. Athènes aux Ve et IVe siècles avant J.-C.
A. L’empire maritime
La cité d’Athènes construit un immense empire maritime. En effet, la Grèce antique est composée de nombreuses cités autonomes dont fait partie Athènes. Ces cités font face à un ennemi commun : l’Empire perse. En 490 avant J.-C., à Marathon et en 480 avant J.-C., à Salamine, les grecs remportent deux victoires contre l’Empire perse. Grâce à ces victoires, Athènes s’impose auprès des autres cités grecques comme la cité capable d’assurer la pérennité du monde grec.
Suite à ces victoires, Athènes crée la ligue de Délos, une organisation militaire dont font partie de nombreuses cités. Elles sont soumises à la domination d’Athènes et doivent verser un tribut ou fournir des navires de guerre. Cette ligue de Délos a lieu durant tout le Ve siècle avant J.-C., mais, durant la guerre du Péloponnèse (-431 à -404) qui oppose Athènes et la ligue de Délos à Sparte et la ligue du Péloponnèse, Athènes est vaincue et doit dissoudre la ligue de Délos.
B. Le système démocratique
La particularité d’Athènes est son système politique. Athènes est une démocratie directe : les citoyens athéniens se réunissent dans une assemblée appelée l’Ecclesia où l’on vote à main levée pour les décisions qui concernent la cité telles que les lois, la guerres, etc. Il existe d’autres institutions toutes gérées par des citoyens. Les citoyens élisent également des magistrats. Ces magistrats s’occupent de la gestion quotidienne de la ville. Il existe différents types de magistratures mais la plus importante est le stratège. Périclès, élu plus de quinze fois durant le Ve siècle avant J.-C, est le plus connu des magistrats athéniens.
Cependant, la démocratie athénienne connaît de nombreuses limites. Seul 15 % des habitants d’Athènes prennent part aux décisions de la cité. Il y a de nombreux exclus de la citoyenneté athénienne : les femmes et les enfants, les métèques (étrangers résidant et travaillant à Athènes sans la citoyenneté athénienne) et les esclaves.
C. Remise en cause et effondrement de la démocratie athénienne
Le système démocratique athénien connaît de nombreuses remises en cause et s’effondre -322. En effet, la population athénienne, surtout parmi l’élite athénienne, critique le système démocratique. Ils reprochent que certains citoyens issus des classes populaires puissent prendre part aux décisions importantes qui concernent la cité.
La réelle menace d’Athènes vient de l’extérieur, plus particulièrement des Macédoniens. Les Macédoniens dirigés par Philippe II (père d’Alexandre le Grand) conquièrent la Grèce des cités en -322 et mettent fin au régime démocratique athénien.
II. L’Empire romain
A. L’Empire concentre tous les pouvoirs
À la fin du Ier siècle avant J.-C., la République romaine connaît une crise profonde qui conduit à des guerres civiles. Ces guerres civiles opposent des généraux enrichis par les conquêtes qu’ils ont réalisés. Durant ces guerres civiles Jules César est assassiné. À sa mort, deux rivaux se font face pour la succession : Marc Antoine et Octave. Suite à la bataille d’Actium en -31, Octave prend le pouvoir.
Octave donne l’illusion de maintenir les institutions de la République mais concentre l’essentiel des pouvoirs. Il est le premier empereur sous le nom d’Auguste et règne de -27 à 14 après J.-C. Auguste concentre tous les pouvoirs, dont le pouvoir religieux. Auguste est nommé grand pontife (chef de la religion romaine) et est divinisé. Les Romains lui rendent un culte impérial. Les grands empereurs qui vont succéder à Auguste vont conserver l’ensemble de ces pouvoirs très importants.
B. Les conquêtes romaines
L’Empire romain est composé d’un immense territoire. Les conquêtes romaines ont débuté pendant la République romaine. Trajan par exemple, conquiert la Dacie (actuelle Roumanie). Dans cet immense empire allant de l’Angleterre au bassin méditerranéen, on observe un phénomène appelé romanisation.
C. La romanisation
La romanisation est un phénomène qui se caractérise par la diffusion de la culture romaine dans l’ensemble de l’Empire romain. Cette diffusion est inégale. Elle concerne majoritairement les villes et les élites des villes. Des parties entières de l’Empire romain échappent à cette romanisation comme par exemple l’est de l’Empire romain où les habitants continuent à parler le grec. Cette romanisation est facilitée par l’octroi, en 212, de la citoyenneté romaine à l’ensemble des hommes libres de l’Empire grâce à l’édit de Caracalla.
Cette romanisation est aussi facilitée par la Pax Romana (la paix romaine). Aux Ier et IIe siècles, l’Empire romain vit dans une paix relative, ce qui permet un essor des échanges économiques et facilite la diffusion de la culture romaine. Les peuples touchés par la romanisation apprennent le latin et adoptent le mode de vie des romains dont la religion romaine.
Enfin, la diffusion du christianisme dans l’ensemble de l’Empire romain contribue à cette uniformisation culturelle. L’empereur Constantin en 313 tolère le christianisme au sein de l’Empire romain. En 380, Théodose interdit l’ensemble des cultes païens et rend le christianisme religion obligatoire au sein de l’Empire romain.
Conclusion
Ainsi, la Méditerranée antique nous a laissé de nombreux héritages notamment le modèle démocratique athénien qui est toujours une référence de nos jours. L’Empire romain a permis l’émergence d’un ensemble culturel commun dans lequel ont été brassé toutes les cultures antiques.